Rencontre à l'aveuglette [Karasuma Hiromi]

Kai marchait à l’aveuglette dans les rues. A l’aveuglette, c’était le cas de le dire. Avec ça canne blanche, il arpentait les rues qu’il avait pris soin de mémoriser avant de perdre la vue. Ce n’était tout de même pas sa cécité qui allait l’empêché de se balader sans but. Enfin, sans but…Pas tout à fait. Il lui fallait un hybride. Absolument. Pas pour en faire son esclave ! Surement pas ! Juste que, même s’il avait du mal à l’avouer, il lui fallait quelqu’un chez lui pour l’aider à faire les menus tache de la vie quotidienne. Avez-vous déjà essayé de cuisiner et de faire le ménage les yeux bandés ? Kai ne voulait pas d’esclave, juste une personne prête à devenir ses yeux. Et puis, il n’y avait pas que pour cette raison là qu’il souhaitait un hybride. La solitude. Il n’en pouvait plus de cette maudite solitude. Autrefois, il arrivait à l’oublier en regardant la télévision ou un coucher de soleil, désormais il avait un peu plus de mal.

Bien qu’il connaisse les rues, il progressait d’un pas hésitant voir lent. Il n’était plus sur de l’endroit ou se trouvait l’animalerie vu qu’autrefois il s’arrangeait pour ne pas y faire attention. Après avoir marché quelques minutes, il s’arrêta devant un bâtiment dont il n’aurait pu dire ni la taille ni l’apparence. L’animalerie se trouvait là dans ses souvenirs. Il chercha pendant quelques instant la porte d’entrée avant de saisir la poignée. Il poussa la porte et entra dans l’animalerie. Plusieurs odeurs le saisirent alors. Des bruits aussi. Il fit quelque pas et se heurta au vendeur.

- Monsieur, nous avons récemment reçu de nouveaux hybrides tous plus beau les uns que les autres. Voyez par vous-même…

- « Voyez » ? l’interrompit Kai avec une grimace.

Semblant remarqué ses yeux sans vie, le vendeur s’excusa, balbutia quelque chose et s’éloigna. Kai soupira un instant. Il lui fallait choisir un hybride mais comment choisir sans voir. Il lui fallait quelqu’un en qui il pourrait avoir confiance, qui l’aiderait à vivre. Il aurait pu demander conseil au vendeur mais…Il n’avez pas envie de demander conseil au vendeur. Il commença à faire les cents pas dans l’animalerie en se demandant comment choisir. Au hasard ? Surement pas ! Bref, tout à ces réflexions, il ne fit même plus attention à où est-ce qu’il posait le pied et trébucha. Il tomba sur une cage qui s’ébranla dangereusement. Il se rattrapa à celle-ci et se releva lentement.

- Aie ! Désolé ! fit-il à l’occupant(e) de la cage.

Hiromi attendait. C'était là son lot quotidien : le matin elle attendait le midi pour calmer un peu sa faim, l'après-midi elle attendait le soir pour calmer encore un peu sa faim, le soir elle attendait la nuit pour dormir ; et même la nuit, dans son sommeil, elle attendait le matin pour se réveiller.
Depuis quelques jours elle avait une double raison pour attendre la nuit : de jeunes hybrides étaient arrivés et avaient été enfermés dans les cages voisines de la sienne, et il fallait qu'il fît nuit pour qu'ils arrêtassent de parler... elle commençait à en avoir sérieusement assez de cette prison infecte où le boire et le manger étaient insuffisants, et où à présent le calme faisait défaut. Oui... sortir.
Sortir, d'accord. Mais sous réserve d'être achetée. Combien de temps encore devait-elle attendre -car elle attendait aussi cela- qu'un nouveau client se présente et soit intéressé par sa personne ?

La cloche sonna tandis qu'elle était perdue dans ses réflexions, recroquevillée en position fœtale, le menton appuyé sur les genoux et le regard vague. Son oreille alors se dressa et ses yeux redevinrent vivants ; l'espoir la saisissait.
Intéressée, elle écouta attentivement le bref échange entre le vendeur et le client... qui s'avéra trop peu intéressant. Elle résolut d'attendre de le voir passer pour l'examiner un peu. Elle entendait son pas se rapprocher, et remarqua un petit claquement hésitant qui venait le ponctuer... qu'était-ce donc que ça ? En tout cas il se rapprochait, et Hiromi leva les yeux...

*BLANG*

"Miiiiiiiiiiiiiiiiii!"

La fourrure de sa queue et de ses oreilles s'était hérissée et Hiromi avait poussé un cri de peur : l'homme avait trébuché et percuté sa propre cage, qui menaça de tomber. Par chance il avait pu la rattraper à temps, évitant à la Neko de se faire mal. Et de surcroît il s'excusait.
Ce dernier point était primordial. Un humain qui s'excusait auprès d'un hybride... il était pour elle et personne ne l'aurait ! Elle décida de passer outre l'accident et de
jouer de l'amabilité, en espérant qu'elle ne se trompait pas.

"Ce n'est rien, ce n'est rien... vous vous êtes pas fait mal j'espère ?"

En attendant sa réponse elle le dévisagea, et fut alors frappée.
La droite de son visage était... comme brisée ; on eût dit une poupée de porcelaine qui, faute de se casser en mille morceaux, se craquelle sous un choc. Mais le plus
stupéfiant, c'était ces yeux. Ces yeux qui ne fixaient strictement rien.
Voyait-il ? Elle en doutait. Et cela l'attrista.
Elle se promit alors de se faire acheter : elle voulait l'aider -surtout sortir de cet
endroit ignoble à vrai dire.

"Heu... vous auriez peut-être besoin d'aide pour trouver votre bonheur ?"

Une voix féminine répondit à ses excuses et lui demanda s’il c’était fait mal. Kai secoua la tête et scruta l’endroit d’où venait la voix comme si en se concentrant, les ténèbres éternelles pourrait s’effacer pour le laisser entrevoir le visage de l’inconnue. Finalement, il revint à son sujet de réflexion à savoir choisir un hybride. C’était un problème épineux…Il allait finalement se résoudre à demander conseil au vendeur au risque de se faire arnaquer lorsque la voix de l’hybride dont il avait bousculé la cage le sortit de ses pensés.

- Heu... vous auriez peut-être besoin d'aide pour trouver votre bonheur ?

Peut être ? Sans doute même ! De l’aide pour choisir, il ne demandait que ça ! Il fixa de nouveau l’endroit où devait, en théorie, se trouver l’hybride. Kai lui était reconnaissant de lui proposer de l’aide. Cette hybride semblait docile et serviable… Enfin d’un autre coté c’était surement qu’elle avait très envie de sortir d’ici. Dans tout les cas, s’il la prenait, elle aurait une dette envers lui. Kai avait besoin de quelqu’un en qui il pouvait avoir confiance et il espérait que s’il sortait l’hybride d’ici elle lui en serait un minimum reconnaissante. De toute façon il n’avait pas trente six solutions. Alors c’était décidé : il la prenait.

- Mon nom est Kai…Kai Koizumi. Et toi ?

"Mon nom est Kai…Kai Koizumi. Et toi ?"

Il se montrait pour le moment plutôt gentil ; et Hiromi fut renforcée dans sa conviction. Tel celui de deux femmes se battant pour un vêtement en solde, son esprit cria aussitôt "Il est pour moi !". Elle pouvait se tromper, ce type, qu'elle ne connaissait pas, pouvait très bien être un parfait saligaud... mais comment pourrait elle abandonner un aveugle ? C'était peu concevable.

Elle cherchait un foyer. Elle cherchait quelqu'un qui ne fût pas trop ordurier pour vivre avec, ce même si elle était la bonniche. Polkovnik-chan lui avait bien appris à respecter les maîtres de maison et, pour honorer sa mémoire -et parce qu'elle n'envisageait même pas de faire autrement-, elle serait comme il le faudrait, soit serviable et aimable. Et même plus, si affinités il y avait -savait-on jamais ?
Elle répondit donc, ravie qu'il s'intéressât à elle :

"Moe imya Hiromi Karasuma !"

Avant de se rendre compte de sa boulette.

"Euh... excusez moi ; je voulais dire que je m'appelais Hiromi Karasuma, monsieur."

Elle avait l'habitude de parler russe avec son colonel adoré, et cette habitude lui était restée. Il faudrait qu'elle la corrige : le monsieur ne parlait pas sa langue.
Elle pensa, un moment, à faire sa promotion. Mais elle trouvait très bas de se vendre ainsi... et puis cela donnerait une très mauvaise image d'elle ; monsieur pourrait croire qu'elle voulait uniquement sortir... ce qui était le cas ; et à cela s'ajoutait le fait qu'elle voulût rester avec Kai.
Justement. Elle voulait repartir, avec lui et personne d'autre.

"Monsieur... je sais que c'est mal de se vendre... mais... enfin..."

Elle réfléchit un instant. Elle n'osait réellement pas faire sa propre publicité ; c'était ardu. Hélas, tristement nécessaire.

"Enfin j'ai reçu une éducation stricte ; et je vous promets que je ne pourrai pas vous faire défaut..."

Elle ne continua pas, interdite ; elle répugner à aller plus avant. Si Kai voulait la prendre il le ferait, mais elle ne se promouvrait plus elle-même.

Le fait que l’hybride lui réponde en une langue étrangère déconcerta quelque peu Kai. Elle se reprit toutefois bien vite. Ainsi son nom était donc Hiromi Karasuma. Joli nom. Une voix agréable à l’oreille et un nom charmant, Kai tenta d’imaginer à quoi elle ressemblait sans succès. Il débâtit ensuite intérieurement : devait-il la prendre avec lui ou se tourner vers un autre hybride ? Impossible à dire tant qu’il ne la connaissait pas…

- Monsieur... je sais que c'est mal de se vendre... mais... enfin...

Kai se tourna vers la jeune fille pour lui signifiait qu’il l’écoutait.

- Enfin j'ai reçu une éducation stricte ; et je vous promets que je ne pourrai pas vous faire défaut..."

Pour toute réponse, Kai hocha doucement la tête. Ça avait le mérite d’être clair… Si elle disait la vérité alors Hiromi était l’hybride qu’il lui fallait. En revanche si c’était faux…Bah il n’aurait qu’à la ramener à l’animalerie…Ou lui rendre sa liberté car cela le ferait sincèrement souffrir de devoir la ramener dans un endroit pareil. On y sentait clairement la puanteur de la nourriture mal conserver et de la moisissure, ça ne devait pas être la joie de vivre ici. Malgré tout, il sentait de le timbre de la voix de l’hybride qu’il pouvait lui faire confiance.

- Et bien j’espère que tu dis vrai. Si tu me promet que tu ne me fera pas défaut je ne puis que te croire. Il me faut une personne en qui je puisse avoir une confiance…aveugle. Je compte te sortir d’ici mais en échange j’attend de toi que tu m’aide. Tu ne seras pas mon esclave, tu pourras aller et venir à ta guise mais en échange je te demanderais un coup de main pour les différentes tache de la vie quotidienne que je ne peux accomplir seul à cause de mon…handicap. Tu comprend ?

Ce n’était pas de bon cœur que Kai parlait de sa cécité. Mais bon, il fallait bien qu’Hiromi comprenne la situation délicate dans laquelle il se trouvait. Il avait fait attention aux termes employés « une personne » pas « un hybride » pour lui montré qu’il n’était pas un tyran et sans doute aussi pour faciliter le contact. De toute façon c’était vrai au fond, la seule chose qui séparait les hybrides des humains était les barreaux de leurs cages. Kai appela le vendeur :

- Ouvrez moi cette cage je vous prie.

Kai entendit le bruit des clés qui tourne dans la serrure.

"Je compte te sortir d'ici". Ses yeux à l'instant grands s'ouvrirent, et son cœur de s'emballer. Ces mots sonnaient comme les paroles d'un messie à son oreille féline. Elle était au comble de la joie.
Les quelques précédents maîtres qu'elle avait eus depuis la mort de Polkovnik-chan étaient des saligauds, des rustres qui, à la manière des touristes gras et idiots, passaient avec une moue dédaigneuse dans les allées, avant de la choisir à cause de son tatouage.
Et puis... elle venait d'être considérée comme une personne. Pas comme une hybride, pas comme une esclave ; non, une vraie personne à part entière, qui serait certes là seulement pour aider l'infirme, mais qui était libre. Enfin dans les paroles. Et elle y croyait, ne remettant pas un seul instant en cause sa parole porteuse d'espoir.

Elle regardait le vendeur avec un air de triomphe, alors que la clef tournant dans la serrure la faisait frissonner. Mais à sa grande déception il s'arrêta, en voyant la mine narquoise de Hiromi. Elle avait oublié que cette pourriture prenait un malin plaisir à voir s'effondrer les espoirs d'une vie meilleure des hybrides qu'il vendait ; et elle, sans réellement le vouloir, venait de le provoquer.
Il se retourna vers Kai, et lui sourit obséquieusement.

"Vous savez que la sale petite est Rouge ? Qu'elle embrasse des principes violents et rebelles qui ont bien fait de se perdre ?"

Il pointa du doigt la Neko, qui, intérieurement, grondait de colère et mourrait d'envie de déchirer le visage de l'homme cupide et orgueilleux.

"Regardez par exemple sa joue, elle porte la marque, c'est une rebelle dans l'âme, une petite qui n'a jamais satisfait ses maîtres précédents..."

Hiromi désespérait, car comment contredire ce vendeur... OUI elle était Rouge ; OUI elle avait été ramenée par ses maîtres précédents... mais quoi, elle n'avait pourtant pas désobéi, ni fait d'écart. Jamais. Ou presque jamais.
Privilégions le jamais.

"Êtes-vous sûr que vous voulez l'acheter ?"

Il venait de fragiliser son espoir. Mais de QUOI Diable se mêlait-il !

*N'en croyez pas un mot, je vous en supplie...*

La clé immobilisa soudain sa rotation dans la serrure et le vendeur commença alors dire diverses horreur sur Hiromi. Celle-ci, cloîtrée dans sa cage, ne pouvait que ce contenter de grogner. Le vendeur, visiblement très content de lui, continua sur sa lancée :

- Regardez par exemple sa joue, elle porte la marque, c'est une rebelle dans l'âme, une petite qui n'a jamais satisfait ses maîtres précédents...

« Regardez par exemple sa joue » Kai aurait bien voulu si seulement il avait pu… Une moue sévère apparu sur son visage. Cet idiot de vendeur commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs. De quel droit s’acharnait-t-il ainsi sur les gens ? Il y avait trois hypothèse pour justifier son comportement antipathique. Soit il s’agissait d’une simple vengeance sur Hiromi qui lui en avait fait voir de toute les couleurs, soit il disait cela pour que Kai se désintéresse de cet hybride et en prenne un autre plus chère, soit il disait la vérité et informait Kai par sollicitude. La troisième possibilité était sans doute la moins plausible. Pourquoi ? Tout d’abord parce que « sollicitude » n’était pas le mot qui venait à l’esprit de Kai pour qualifier l’horrible vendeur et ensuite parce que les hybride devait être déjà suffisamment occupé à tenter de survivre parmi les humains qui les traitaient en esclaves pour s’occuper de politique. Remarque faite, peut être qu’un des anciens maître d’Hiromi lui avait parlé du communisme et puis Kai l’avait entendu parler dans une langue étrangère quelques instant plus tôt. Si ça ce trouvait, Hiromi était tout simplement d’origine Russe et le vendeur était peut-être simplement raciste. Comment savoir ? Et puis de toute façon, qu’est-ce que cela pouvait faire ? On était dans un pays libre non ? Chacun pensait comme il voulait. De toute façon, Kai n’avait jamais compris ces histoires… Communisme, URSS, tout ça était trop compliqué pour lui. Quand au fait que tout ses anciens maître avait renvoyé Hiromi…et bien c’était leur problème. Si il n’était pas satisfait il n’aurait qu’à la ramener ici ou lui rendre sa liberté. Kai savait à quel point certain maître pouvait être exigeant. Pour certain, le moindre écart, la moindre erreur était sacrilège. Bref, le jeune homme décida d’ignorer royalement le vendeur. Il avait choisi Hiromi et n’allait pas revenir sur sa décision à cause d’un saligaud prenant un malin plaisir à insulté les jeunes filles sans défense.

-Êtes vous sur que vous voulez l’acheter ?

La voix du vendeur sonnait comme la plus horrible des musique aux oreilles de Kai.

- Ouvrez moi cette cage !

Oui il se répétait mais cette fois disparu le « je vous prie » et la courtoisie. Ce n’était plus une demande mais un ordre qui claquait comme un fouet. Après un instant de silence, la clé finit sa rotation dans la serrure.

Désespérée comme elle l'était, Hiromi n'avait pas entendu Kai répondre. Ramassée en position fœtale, elle semblait apathique, perdue dans ses pensées. Les faits étaient tout autres : sa tête était vide. Elle ne pensait plus à rien, convaincue que Kai allait s'en aller, et avec lui sa chance d'avoir une meilleure vie.

Puis elle entendit la clef dans la serrure ; son oreille se dressa, son regard s'illumina et sa tête se releva. Ainsi, l'aveugle ne croyait rien des mensonges -qui possédaient leur part de vérité, hélas- de l'affreux vendeur ? Ainsi il lui allouait sa confiance, et, envers et contre tout, voulait quand même d'elle ?
C'était trop beau pour que Hiromi s'en sortît indemne. Elle resta un instant interdite, sans savoir que faire, lorsque la porte se fit grande ouverte.

"MIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !"

Elle poussa ce cri lorsqu'elle se fit saisir par l'oreille pour être sortie de la cage. Aussitôt, d'un bond, elle se rangea derrière Kai afin d'être un tant soit peu sous protection. Le vendeur ne porterait plus la main sur elle.
Le vendeur mécontent referma la cage, et passa derrière le comptoir pour recevoir le paiement. Hiromi, qui voyait que son nouveau propriétaire -dans quelques instants- ne bougeait pas, le guida jusqu'au comptoir.

"Voilà monsieur, dit-elle d'un ton enjoué, mais quelque peu hébété, il vous suffit de me payer et je vous accompagne où vous le désirez."

Encore un peu, et elle serait "libre" ; de la semi-liberté qui faisait le lot des hybrides tout du moins. Mais elle s'en contenterait largement, ça oui...

Il y eu un petit moment de silence lorsque la porte de la cage s’ouvrit. Kai perçut soudain un mouvement du coté du vendeur et entendit ensuite la néko poussé un cri. Il sentit la présence d’Hiromi juste derrière lui. Que c’était-il passé ? A tout les coups, le vendeur avait frappé la néko ou quelque chose dans le genre et celle-ci c’était réfugié derrière lui. Le jeune homme fit un pas en avant dans la direction du vendeur afin de montrer qu’Hiromi était désormais sous sa protection. Kai entendit la porte de la cage claqué et le vendeur partir en grommelant.

Kai resta un instant planté là. Que devait il faire ? Aller payer ? Très bien mais où était la caisse ? Il sentit Hiromi le prendre doucement par les épaule sans doute pour le mener à la caisse. Le jeune lui en fut reconnaissant. La néko le guida avec délicatesse puis le fit s’arrêter.

- Voilà monsieur, il vous suffit de me payer et je vous accompagne où vous le désirez.

Kai hocha doucement la tête. Il s’adressa ensuite au vendeur qui se trouvait logiquement de l’autre côté du comptoir.

- Combien pour faire sortir cette jeune fille de cet horrible endroit ? demanda-t-il au vendeur.
- Et bien monsieur…Cette hybride est jeune, pleine de santé et robuste. Cela devrait vous coûter dans les…1600€.

Kai eu une moue de mépris. Cet homme était vraiment hypocrite. Il vantait les qualité de la néko alors qu’il n’y avait pas cinq minutes, il affirmait qu’elle était le diable incarner. Tout ça pour vendre… Mais Kai n’allait pas se laissé faire, il décida de marchander :

- Vous disiez tout à l’heure qu’elle n’était qu’une sale rebelle, incapable de satisfaire ses maîtres et Rouge avec ça… Si je m’en tiens à ce que vous dites et compte-tenu du fait que je vais devoir payer d’autre frais pour son dressage, le prix devrait être largement inferieur…Je vous en donne 800€. De toute façon, si elle est si insupportable que ça, je devrais être le seul acheteur à accepter de la prendre. Non, franchement, même 800 sont sans doute beaucoup trop…

Il espérait intérieurement qu’Hiromi lui pardonnerait ce qu’il avait dit mais il fallait bien qu’il trouve un moyen de faire baisser le prix. Même si sa sœur lui fournissait de l’argent chaque fois qu’il en avait besoin, il répugnait à lui demander de l’aide et minimisait donc ses dépenses. Bien sur qu’il n’allait pas envoyer Hiromi dans un centre de dressage, ce n’était qu’un mensonge, la néko semblait assez docile et très sympathique. Il pensa lui adresser des excuses plus tard, en sortant de la boutique. Le vendeur grommela et accepta de lui laissait l’hybride pour 1000€ ce que Kai accepta et paya. Il se tourna ensuite vers Hiromi :

- Bon, on y va ?